mardi 18 juin 2013

Saturne, de Serge Quadruppani


         La commissaire italienne anti-mafia, Simona Tavianello, est un personnage intelligent à l'esprit libre, non corrompu, et loin des canons esthétiques des magazines pour midinettes. Ses enquêtes dénoncent la corruption des États et des groupes puissants qui les influencent, par le filtre de différents vices. Les êtres et les affaires sont complexes, l'issue ne laisse jamais indifférent.
 
        Saturne  est la première de ses enquêtes. Le roman est émaillé de multiples formes de violence : l'homicide certes, mais aussi la maladie, la violence gratuite, la vengeance, l'inceste... Quatre voitures convergent vers les thermes toscans de Saturnia, un week-end de Juin : un tueur, une famille, et deux couples d'amants. Chacun des trois derniers groupes perd une femme. Parmi la foule pataugeant, seules ces trois personnes sont abattues. Le même tireur tue plus tard un ami commissaire à la retraite de Simona Tavianello. Mais ce coupable n'est que le bout d'une chaîne, l'exécutant qui obéit aux ordres de son patron, qui lui aussi appartient à un système de réseaux complexe, le tout sur fond de crise des subprimes, au mépris des vies humaines, tandis que la résolution n'apparaît pas clairement mais révèle des complots profonds.

Un nouveau bon roman noir à déguster en attendant le suivant !

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